Présentation du correcteur
Le correcteur d’Antidote procède à l’analyse grammaticale complète de chaque phrase, dont il tire de multiples diagnostics.
Son registre est très vaste : il corrige les erreurs d’accord (sujet-verbe, participe passé, groupe nominal, adjectif, etc.), le mode du verbe, la ponctuation, l’écriture des nombres et celle des adresses, les conventions de la rédaction administrative, l’emploi des traits d’union, les termes anglais, l’emploi des majuscules, l’élision et l’euphonie; il signale les homophones, les paronymes, les faux amis et autres possibilités de confusion, les calques, les pléonasmes, les expressions et emplois régionaux, et les écarts de niveau de langue. Il répartit ses diagnostics entre linguistique, typographie et style, pour une correction plus homogène. Des réglages détaillés permettent de moduler la nature et le nombre des alertes.
Antidote coopère étroitement avec les logiciels de rédaction. Vous pouvez ainsi faire analyser une phrase, un paragraphe ou deux, ou le texte entier, selon vos besoins du moment, sans quitter le confort de votre texte.
Le correcteur interagit de près avec les autres ouvrages d’Antidote. Quand il détecte une erreur, il peut ouvrir le guide pertinent directement à l’article qui décrit la règle transgressée. Vous pouvez également consulter les dictionnaires sur un mot sur lequel la correction attire votre attention.
Qui dit correction dit norme. La norme grammaticale d’Antidote est le Bon Usage de Maurice Grevisse et André Goosse. Le correcteur d’Antidote reconnait en outre de nombreuses constructions familières ou régionales non recensées par cet ouvrage, qu’il s’empresse de signaler comme telles (sauf si le réglage correspondant le lui interdit).
Mais la correction d’Antidote va plus loin que la grammaire. Avec son volet Style, elle s’attaque à la stylistique, en présentant les répétitions, les tournures lourdes, le vocabulaire marqué, la lisibilité, et même l’inclusivité, en une interface unifiée fort pratique. En outre, en s’appuyant sur les résultats de l’analyse linguistique, le prisme de révision illustre visuellement certains aspects pragmatiques (Qui, Quand, Où, Combien, Locuteurs, Références internes), logiques (Charnières, Incises, Entre guillemets), et sémantiques (Positif, Négatif, Fort, Faible) d’un texte. Le prisme statistique illustre graphiquement les aspects linguistiques agrégatifs : le nombre d’erreurs, les mots les plus fréquents, la répartition selon l’étymologie, etc. Et le prisme d’inspection révèle les éléments constitutifs du texte analysé : adjectifs, adverbes, compléments, groupes syntaxiques et autres. En soumettant son texte à la correction, puis aux divers filtres des prismes, l’utilisateur ou l’utilisatrice peut l’examiner, le corriger, le réviser et le raffiner à une profondeur jusqu’ici inégalée.
D’autre part, le correcteur d’Antidote s’attaque au sens, ou à ce que d’aucuns appellent la correction contextuelle. En effet, nous avons incorporé au correcteur les énormes données statistiques colligées pour le dictionnaire de cooccurrences d’Antidote. Ainsi, Antidote « sait » que tâche ingrate est plus plausible que tache ingrate, et il en propose carrément la correction. À l’usage, il vous paraitra presque doué d’intelligence.
Malgré sa technologie de fine pointe, le correcteur d’Antidote n’est pas omniscient. Chaque édition apporte des progrès notables, mais la complexité expressive de la langue demeure un défi technique immense. En particulier, le correcteur analyse le texte sous un angle grammatical, et non sémantique. S’il peut analyser un texte grammaticalement et en détecter les erreurs d’orthographe et de grammaire, et même certains contresens, il n’en comprend pas le sens profond pour autant.
Le correcteur d’Antidote constitue une aide riche et précieuse pour le rédacteur, mais il ne remplace pas le correcteur humain, et vice versa. La meilleure correction possible commence par Antidote, qui repère les erreurs les plus gênantes, et elle se termine par un correcteur humain, qui notera les problèmes plus difficiles. Mais il se peut que vous n’ayez pas d’humain sous la main, alors qu’Antidote, lui, sera toujours là…