Élision devant un nom propre
On lit parfois des choses comme : sous la direction de Anne Dupont. Ne faudrait-il pas plutôt écrire sous la direction d’Anne Dupont ?
Effectivement, il devrait normalement y avoir élision (remplacement de la voyelle finale de certains mots par une apostrophe) devant un nom propre de personne commençant par une voyelle ou par un h muet : le fils d’Anne, les poésies d’Hugo. Mais on observe une tendance à ne pas faire l’élision, surtout quand ce nom propre est court (le fils de Anne, les poésies de Hugo), quand il a une consonance étrangère ou quand il est homophone d’autres noms. Cette tendance n’est pas à encourager, mais il y a au moins deux situations où il est préférable de ne pas faire l’élision.
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Quand, par exemple sur une page frontispice ou sur une affiche, le nom propre et le mot qui précède ne se trouvent pas sur la même ligne :
sous la direction
de
Anne Dupont -
Quand le nom propre n’est représenté que par son initiale :
sous la direction de A. Dupont
Dans les autres cas, il est préférable de pratiquer l’élision devant les noms propres de la même manière que devant les noms communs.